Baranquilla
Dès mon arrivé à Baranquilla en Colombie, j’ai rencontré l’association Factor-H et l’ensemble des équipes. Nacho, directeur de l’association est venu en personne et nous avons passé quelques jours ensemble.
Nous avons été à la rencontre de beaucoup de familles touchées par la maladie et qui vivent dans des villages très isolés et dans des conditions très précaires.
La maladie de Huntington est très répandue en Colombie. L’isolement géographique et l’histoire individuelle de ces communautés ont contribué à une prévalence de la maladie qui, dans certains cas, est 500 à 1 000 fois plus élevée que dans d’autres régions du monde.
Les conséquences de cette prévalence élevée et les conditions de pauvreté dans lesquelles vivent ces communautés ont conduit à une situation qui nécessite une attention immédiate.
Nous avons également organisé une conférence à l’université « Metropolina » afin de sensibiliser les étudiants en médecine sur la maladie et les communautés qui vivent dans cette région.
En 2012, Factor-H a été créé pour contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Huntington et vivant dans des conditions extrêmes de pauvreté et de négligence sociale.
Ils travaillent avec les communautés d’Amérique latine les plus touchées par cette maladie. Ils contribuent à améliorer les conditions de vie en fournissant une assistance de base et des ressources.
Ils s’efforcent également d’aider les nouvelles générations de personnes à risque à grandir dans un environnement plus sain et solidaire, et avec d’avantage d’opportunités.













Algarrobo
Avant de traverser la Colombie à vélo, j’ai fait le choix de vivre une expérience particulière en allant vivre en immersion avec une famille touchée par la maladie de Huntington dans un village isolé où les conditions de vie sont très difficiles pour beaucoup.
En effet à force de rencontrer toutes ces personnes qui vivent dans une telle misère sociale, économique et en plus avec la maladie, j’ai commencé à développer une certaine frustration.
Je me suis senti « inutile », je ne peux rien faire pour toutes ces familles, je ne suis ni médecin, ni chercheur, je n’ai pas non plus les moyens économiques pour les sortir de la pauvreté.
Alors, j’ai voulu leur partager du temps, leur donner de l’attention, de l’intérêt, partager des moments ensembles et leur montrer qu’ils ne sont pas seuls.
Je me suis alors rendu au village d’Algarrobo où j’ai été accueilli par Greis et sa famille. Greis a une histoire direct avec la maladie puisque sa maman en est décédée. Elle vit avec sa petite sœur, Yunelis, son grand-père et son épouse. Elle est également volontaire avec l’association Factor-H et aide les personnes affectées par Huntington dans son village. Elle fait preuve de beaucoup de courage et maturité pour son jeune âge, c’est très inspirant.
Sa famille vit dans la simplicité et possède une épicerie. Cette famille m’a accueilli très chaleureusement et nous avons passé des moments inoubliables. C’est définitivement pour ce genre d’expérience humaine que je voyage de cette façon, vivre ces expériences humaines très intense et profonde, vous ramènes très vite les pieds sur terre et comprendre les choses importantes de la vie.
Avec Greis, nous avons également été à la rencontre de nombreuses familles et elle m’a également présenté des enfants en bas âge atteint de Huntington juvénile. C’était très difficile émotionnellement parlant, de les voir vivre dans de telles conditions de vie.














Medellin
Après cette expérience très émouvante, j’ai commencé ma traversée de la Colombie à vélo et j’ai rejoint la ville de Medellin.
J’en ai profité pour visiter la ville et je dois avouer que je suis tombé sous le charme.
À Medellin, j’ai fait beaucoup de rencontres et en collaboration avec l’association de l’hémophilie, nous avons organisé une journée de sensibilisation à la maladie de Huntington.
J’ai aussi eu l’opportunité d’être interviewé par une chaîne de télévision nationale afin de donner de la visibilité à mon projet.
Medellin est une très belle ville entourée de montagnes et le climat est tempéré.


















San José, Caldas
En traversant la « zona cafetera » au sud de la Colombie, je suis tombé sur un magnifique village qui domine dans une vallée où l’on cultive le café.
Justement, en déjeunant, j’ai fait la rencontre d’un père et son fils qui dirige une plantation de café et ils m’ont invité à visiter cette dernière. Ceci est l’exemple même des rencontres authentiques que l’on fait en voyageant à vélo, c’est fabuleux.
Le café qu’ils produisent, ils ne le consomment pas ici, il est exporté en Europe et aux Etats-Unis.
La Colombie est très célèbre pour son café et a même la réputation d’avoir le meilleur café du monde. Le secret ? Un climat unique et d’excellentes variétés.















Fredonia
Fredonia est un village qui a particulièrement attiré mon attention. L’architecture est les couleurs sont magnifiques, je dois dire que j’aime beaucoup les villages colombiens dans cette région.






Popayan
Popayan est la capitale du département de Cauca et située au sud de la Colombie. Il y a approximativement 318 000 habitants et culmine à 1760 m d’altitude.
Dès mon arrivée, je sentais que j’étais très faible et que quelque chose n’allait pas. Après une visite chez un médecin et différentes analyses, il s’avère que j’avais un parasite intestinal. J’en ai donc profité pour me reposer et visiter cette charmante ville. J’ai vraiment adoré cette ville à l’architecture coloniale unique.
Popayan est aussi connue comme la « ville blanche » en raison de la couleur de la plupart des bâtiments coloniaux du centre-ville, où se trouvent plusieurs églises, comme San Francisco, San José, Belén, Santo Domingo, San Agustín et la Cathédrale.
Popayan a accueilli dix-sept présidents colombiens, ainsi que des poètes, peintres et compositeurs de renom.
L’Université du Cauca, l’un des établissements d’enseignement supérieur les plus anciens et les plus distingués de Colombie, se trouve ici, Popayan est donc également connue sous le nom de « Ville universitaire ».
Un tremblement de terre a frappé la ville en mars 1983, détruisant une grande partie de la ville.
Bien que beaucoup aient été reconstruits et réparés, le cœur de la ville présente encore des ruines.
En 2005, Popayán a été déclarée par l’UNESCO première ville de gastronomie en raison de sa variété et de son importance pour la culture colombienne.









Pasto
Pasto est en pleine montagne et les paysages sont vraiment époustouflants. De plus, je pédale désormais entre 2500 m et 3000 m d’altitude, les températures ont baissés. Ce climat est plus agréable à vélo alors j’en profite.
Lors de mon passage à Pasto, c’étaient les élections présidentielles et j’ai donc assisté à l’élection du nouveau président « Gustavo Petro », premier président de gauche élu en Colombie.
J’en ai également profité pour faire réviser mon vélo et à ma grande surprise les fixations qui sont soudées sur le cadre afin d’installer sur le porte-bagage sont complètement dessoudé. Heureusement, j’ai trouvé une entreprise de soudure afin de m’aider.


















Ipiales
Ipiales est ma dernière étape en Colombie, c’est la dernière ville avant de passer la frontière avec l’Équateur.
En Colombie, j’ai fait 2000 km et 21 000 m de dénivelé positif soit au total depuis mon départ du Mexique, 5 000 km et 60 000 m de dénivelé.
Ce qui est difficile au-delà des distances, c’est le dénivelé, j’ai fait le choix de voyager en montagnes afin d’éviter la chaleur et l’humidité des côtes.
Quand j’arrive à Ipiales, j’apprends qu’en Équateur, l’État a déclaré l’état d’urgence et a bloqué de nombreuses routes à cause de manifestations.
J’ai donc patienté quelques jours afin de traverser la frontière et j’en ai profité pour visiter la région et notamment la célèbre église « Sanctuaire de las Lajas ».





