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Myanmar

myanmar

  • Capitale : Naypyidaw
  • Devise nationale : « Le bonheur se trouve dans une vie harmonieusement disciplinée »
  • Population : 55 622 506 habitants
  • Superficie : 676 578 km²
  • Devise : Kyat (MMK)
  • Langue : Birman
  • Activités économique : la sylviculture (exploitation des arbres forestiers), l’industrie textile, l’industrie joaillière (rubis, saphirs, jades) et minière, l’agriculture, le riz, l’opium, ressources hydroélectriques ainsi que l’industrie du pétrole

   Le Myanmar ou Birmanie est un pays d’Asie du sud-est ayant une frontière commune avec le Laos, la Thaïlande, la Chine, le Bangladesh, l’Inde et est bordée par la mer d’Andaman et le golfe du Bengale.

HISTOIRE

   Le pays est devenu indépendant du Royaume-Uni le 4 janvier 1948 avec pour nom officiel en anglais « Burma » (Birmanie en francais).

   Dans la crainte de rébellions ethniques et d’une fédéralisation du pays, le général Ne Win procède à un coup d’État le 2 mars 1962. La Birmanie devient une dictature militaire.

   Ruinée par une économie en plein marasme et une dévaluation massive, la population descend pacifiquement dans la rue le 8 août 1988 avec une grève massivement suivie pour réclamer la démocratie. Ces manifestations font émerger la figure de l’opposante non-violente Aung San Suu Kyi sur la scène internationale. Le gouvernement militaire répond aux manifestations par une répression tragique faisant plusieurs milliers de morts dans l’ensemble du pays. Aung San Suu Kyi devient la figure de l’opposition non-violente à la dictature militaire du pays.

   En 1990, le gouvernement militaire annule les élections législatives, remportées par la LND, et place San Suu Kyi en résidence surveillée. Durant son enfermement, celle-ci bénéficie d’un important soutien international et se voit attribuer le prix Nobel de la paix. Elle est libérée en 2010.

   L’élection du général Thein Sein (66 ans) à la présidence de la république le 4 février 2011 amorce une timide démocratisation avec l’élargissement d’Aung San Suu Kyi, la fille de l’ancien leader Aung San partisan de l’indépendance birmane.

   Son parti, la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), remporte haut la main les élections législatives, le 9 novembre 2015.

   Aung San Suu Kyi jouit toujours d’une grande popularité à la fois dans son pays et à l’étranger. Bien qu’elle ait passé 15 ans en résidence surveillée ou prison depuis son retour en 2008, elle garde toujours contact avec l’armée qui doit la ménager en tant que fille du « père de l’indépendance ».

   Le gros problème qui demeure depuis que la junte s’est auto-dissoute est celui des minorités et des rébellions aux frontières. On peut se demander si Thien Sein est maître du comportement de l’armée, toujours aussi brutal dans ces zones. On peut aussi s’interroger sur la solidarité de Aung San Suu Kyi avec les minorités et particulièrement avec les Rohingyas musulmans de l’état d’Arakan, à la frontière avec le Bangladesh. La reprise des hostilités dans l’état Kachin est aussi très préoccupante.

   La mission d’établissement des faits de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur la Birmanie a présenté devant le conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport dénonçant un « génocide », et appelant à des poursuites devant la justice internationale contre les généraux birmans. Or Aung San Suu Kyi, qui n’a jamais condamné les violences, a été très critiquée pour n’avoir pas pris la défense des Rohingyas. Elle est, de ce fait, très critiqué par l’opinion internationale et de nombreux prix lui sont retirés.

   J’ai passé trois semaines au Myanmar du 20 décembre 2018 au 12 janvier 2019 et visité différents lieux. Ce voyage fût une réelle expérience humaine car les birmans sont vraiment un peuple merveilleux dotés d’un sourire magique. J’ai également connu quelques imprévus durant ce voyage notamment la perte de mon bagage à mon arrivée à Yangon, j’ai failli ne pas partir de Kuala Lumpur car mon e-visa n’était pas imprimé (je l’avais sur mon téléphone), je suis tombé malade à plusieurs reprises et je devais faire une retraite vipassana et un bénévolat qui ont finalement étaient annulées.

Yangon

   Je visite la ville avec d’autres backpackers rencontrés dans mon hostel. On prend le train circulaire mais malheureusement on ne pas faire la loop car une portion est fermée. Du coup, on fait un quart de la loop et on s’arrête pour rejoindre le marché des bananes et noix de coco. Dans le train, on découvre le « Konya » (chiques de Bétel en français). Les birmans, y compris les plus jeunes, sont nombreux à chiquer ce mélange de tabac, de noix d’arec (noix de bétel), de chaux et agrémenté d’épices. Outre son effet stimulant, la noix d’arec est vantée pour ses vertus antidouleur. Ils mâchent et crachent à longueur de journée et ça leurs détruits complétement les dents qui deviennent rouge.

   Puis on visite les parcs « Theingottara park » et « Bogyoke park » avec un détour au jardin botanique. Du Bogyoke park, la vue est parfaite sur la Shwegadon Pagoda que l’on visitera également le soir. Ce temple est vraiment incroyable ! Autour de la pagoda, chaque jour de la semaine est représenté. Le but étant de définir son jour de naissance et de faire un voeu. Chaque jour représente un animal, par exemple, étant née un samedi, mon animal est le dragon. Le rituel se déroule ainsi : on dépose des fleurs autour du cou de la statue de Bouddha puis on l’arrose généralement 5 fois (pour son père, sa mère, son frère, sa soeur , ses enseignants et son futur). On peut également faire brûler 5 bougies. Et en même temps on fait un ou plusieurs voeux.

   J’ai appris aussi que le bouddhisme n’est pas considéré comme une religion mais comme une philosophie de vie, un chemin vers l’éveil, une sagesse applicable à tous les instants de la vie.

   Le bouddhisme est née il y a 2500 ans dans le nord de l’Inde suite à l’éveil de Siddharta Gautama, le bouddha. Le bouddhisme est pratiqué par 350 millions de personnes dans le monde soit 6% de la population mondiale. Le symbole du bouddhisme est la roue du dharma représentant le noble chemin octuple. Les 4 nobles vérités sont un enseignement du bouddhisme (1 La souffrance est inhérente à chaque existence, l’origine de la souffrance réside dans la soif – 2 Le désir et les attachements – 3 La fin de la souffrance est possible – 4 La voie du milieu qui évite les extrêmes mène à l’éveil et à la fin des souffrances). Les cinq »Dhyani » ou bouddhas de méditation, encore appelés les cinq bouddhas de sagesse sont représentent les cinq aspects du bouddha primordial et les cinq sagesses permettant de transformer les cinq émotions négatives en énergie positive.

   Le titre de « bouddha » désigne une personne ayant atteint, par sa sagesse, réalisé l’éveil, c’est à dire le nirvana. Il peut être désigné par d’autres qualicatifs : « Bienheureux », « Celui qui a vaincu », « Ainsi venu ».

   A Yangon, j’ai également acheté mon premier « Longyi » qui est une pièce de tissu que l’on porte en guise de pantalon en faisant un noeud autour de la ceinture.

   J’ai également visité le marché local près de chinatown (18th-24th street) qui nous plonge en plein coeur de la culture birmane. Il y a aussi le marché « Bogyoke Aung San Market » que j’ai trouvé beaucoup trop touristique. J’ai également rencontré des gens qui m’ont fait visiter une mosquée et puis j’ai visité la « Sule Pagoda ». D’un point de vu culinaire, j’ai goûté à mes premiers plats typiques : le laphet toke (salade de feuilles de thé), mohinga (soupe de poisson).

   Et voici mes premiers mots de vocabulaire :

  • Mingualabar : Hi/Hello
  • Ni caw la :  How are you doing ?
  • Tchézoubaé : Thanks
  • Tchézou Timbadé : Thanks a lot
  • Tadaa : Bye
  • Naw Na Mé Dimitri : My name is Dimitri
  • Toyada one Tabadé : Nice to meet you

   Ce pays me fait plus penser à l’Inde qu’à l’Asie, bien que je ne connais pas l’Inde, c’est l’idée que je m’en fais. Une chose vraiment incroyable ici, ce sont les gens. Ils sont d’une gentillesse hors norme ! Et leur sourire est vraiment puissant ! La meilleure façon d’intéragir avec les locaux, c’est simplement de leur sourire, ils vous le rendent au centuple.

   Enfin, à Yangon, j’ai visité le temple « Ngar Htat Gyi Pagoda » et « Chauk Htat Kyi Pagoda » qui possèdent des immenses statues de bouddha. Un endroit incontournable pour prendre un petit déjeuner c’est le restaurant « Lucky Seven Tea ». Sinon le meilleur moyen de visiter la ville, échanger avec la population locale et de s’imprégner de la culture, c’est de tout simplement de marcher et de se perdre dans les rues.

Mandalay

   Je me suis rendu directement à Mandalay de Yangon car je devais faire une retraite vipassana qui consiste à 10 jours de méditation « Vipassana », 10 heures par jour. Seulement, je suis tombé malade et j’ai donc dû annuler.

   A Mandalay j’ai loué un scooter et je me suis perdu un peu partout dans la ville. Loin des endroits touristiques, je suis parti à la rencontre des locaux et quel accueil ! On me prend en photo, m’invite à manger, visiter, on m’a même proposé de partager nouvel an, les gens sont vraiment incroyables. Je n’ai jamais autant échangé aussi facilement avec la population locale, c’est vraiment agréable. J’ai également rencontré des musulmans qui m’ont fait visiter une mosquée.

   Je me suis aussi rendu aux endroits plus touristiques. Le « royal palace » siège de l’ancien roi de Birmanie, « Sanda Muni Pagoda » (un temple où l’on trouve le livre le plus large au monde),  « Kuthodaw Pagoda », Mandalay Hill avec le temple « Su Taung Pyae Pagoda » et pour assister au couché de soleil. Puis j’ai visité le « Zay Cho Market » où l’on trouve de tout et on peut échanger très facilement avec les gens. Et je me suis rendu au « Pont U-Bein » où le couché de soleil est magnifique. Le monastère « Shwenandaw Kyaung » est aussi un incontournable de Mandalay, « Shwe » signifie or en birman, tandis que « Nan Daw » veut dire palais et « Kyaung » monastère.

   Une rencontre inoubliable aussi fût à Mandalay hill avec un moine « novice » qui étudie le bouddhisme à l’Université bouddhiste de Mandalay. On a échangé pendant près de 2h, c’était très intéressant. Il me raconte que tous les jours, il se rend ici au couché de soleil afin d’échanger avec les touristes pour ainsi pratiquer l’anglais. Son objectif est d’enseigner le bouddhisme à l’étranger d’où son désir d’apprendre l’anglais. Il m’a un peu expliqué la journée type d’un moine : levé à 4h du matin et méditation pendant une heure ensuite prière jusque 6h. Ensuite ils vont chercher de la nourriture sur base de donation. En effet, ils ne peuvent pas posséder d’argent ni vendre quoique ce soit. Son dernier repas de la journée est celui du midi ensuite il jeûne jusqu’au jour suivant. Concernant la méditation, il pratique 2h par jour, 1h le matin et 1h le soir. Ils se réfèrent à 10 règles bouddhistes, par exemple ils sont interdits d’avoir une copine ou de toucher une fille.

   Partout au Myanmar, on peut voir les gens avec de drôles de peintures sur le visage, c’est du Thanaka. Le thanaka est une pâte cosmétique blanc-jaune d’origine végétale couramment utilisée pour couvrir le visage et parfois les bras des femmes et des filles, et dans une moindre mesure des hommes et garçons. Il est produit à partir du bois de plusieurs arbres poussant en abondance au Myanmar centrale et connus comme « arbres à thanaka ». Outre sa fonction cosmétique, le thanaka procure une sensation rafraichissante, protège de la brûlure du soleil, aide à lutter contre l’acné, rend la peau plus douce et a une action anti-mycosique.

Inle Lake

   Incontounable du Myanmar, le lac Inle est un gigantesque lac qui se trouve dans la province « Shan » en bordure du village de Nyaungshwe. Le meilleur moyen de visiter est de louer un vélo à la journée et/ou d’embarquer à bord d’une pirogue. On peut admirer les jardins flottants et les fameux pêcheurs. Malheureusement pour moi, je suis tombé malade et j’ai pas vu grand chose du lac Inle.

Bagan

   Bagan est un vaste site archéologique bouddhique de près de 50 kilomètres carrés situé dans la région de Mandalay. Du IX ième siècle au XIII ième, il a été la capitale du royaume de Pagan, le premier empire birman. Se trouvant dans une zone sismique, le site a subi de nombreux tremblements de terre ayant provoqué de graves dégâts notamment en juillet 1975. C’est l’un des plus grands et des plus importants sites historiques en Asie du Sud-Est.

   Le royaume de Bagan fût fondé en 1044, à cette époque, le royaume consistait encore en une zone relativement petite, où les habitants étaient principalement des fermiers.

   A cette époque, le bouddhisme ne jouait pas encore un rôle important dans le pays. Le roi Anawrahta (qui régna de 1044 jusqu’en 1077) fut converti au bouddhisme Theravada par un moine nommé Shin Arahan venant du Royaume de Thaton, l’un des Royaumes Môn qui existaient en Birmanie à l’époque (les môn étant le nom donné aux habitants de la région). Le roi décida de propager le bouddhisme et commença une campagne massive pour construire des milliers de temples bouddhistes, des pagodes et autres monuments.

   En 1057 le roi Anawrahta envahi le Royaume de Thaton. Après l’invasion, il rapporta à Bagan de nombreux manuscrits dont le Tripitaka, un ensemble de texte et écritures bouddhistes sacrés contenant les enseignements du Bouddha.

   Un grand nombre d’architectes, ouvriers et artisans môns furent également déplacés vers Bagan, et permirent de lancer un programme de construction de milliers de temples et pagodes bouddhistes. C’était l’époque où la construction des temples commença à une échelle massive.

 Le roi Anawrahta fît bâtir un nombre de temples impressionnants sous son règne, en particulier la Pagode Shwezigon et la Pagode Shwesandaw.

   Au cours des siècles suivants, des milliers de temples et pagodes furent construites par les rois ainsi que par les habitants les plus riches de la ville, afin de gagner du mérite religieux. Bagan devint un centre important pour le bouddhisme Theravada et son étude, et attira des moines venus de l’étranger (Sri Lanka, Inde…). Plus de 10 000 temples et monuments ont été construits à l’apogée du Royaume de Bagan, entre le XIème et XIIIème siècle.

   Vers la fin du XIIIème siècle Bagan fut envahie plusieurs fois par les armées mongoles dirigés par Kubilai Khan, le Grand Khan (dirigeant) de l’empire Mongol qui régna de 1260 à 1294. Une autre invasion en 1297 anéantie finalement l’empire Bagan. Après le XVème siècle, Bagan était à l’abandon et la plupart des temples tombèrent en ruine. La ville était toujours une destination de pèlerinage, mais seuls les temples  les plus célèbres tels qu’Ananda et Shwezigon étaient encore bien entretenus.

   Parmi les plus de 10 000 monuments construits, seulement 2200 sont restés. Les structures encore debout sont construites en briques, tandis que les bâtiments en bois comme le Palais et les maisons n’ont pas survécu au passage du temps. Les autres temples et pagodes sont dans divers états, certains sont très bien entretenus et restaurés, tandis que d’autres sont négligés et envahi par la végétation. L’UNESCO a placé la zone archéologique de Bagan sur sa liste provisoire en tant que futur site du patrimoine mondial.

   Ce site est vraiment grandiose et le meilleur moyen de le visiter et de louer un « E-bike » (scooter électrique). Ainsi, il est possible d’explorer le site selon ses envies et de pouvoir se perdre dans d’innombrables temples. A Bagan, il faut absolument assister à un levé de soleil où on peut voir les montgolfières qui s’envolent tous les matins. Se retrouver dans un endroit comme celui-ci disposant d’une telle histoire est vraiment impressionnant.

   A Bagan, j’ai visité les principaux temples ci dessous et aussi une multitude de temples dont je ne connais pas les noms (l’intérêt du site est vraiment de se perdre dans celui ci et découvrir des temples improbables) :

  • Sulamini Temple
  • Ananda Temple
  • Dhamayazaka Temple
  • Htilominlo Temple
  • Bulethi Temple
  • Shwesandaw  Pagoda
  • Alotawpyae Pagoda
  • Dhammayan Gyi Temple
  • Thatbyinnyu Temple

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