San Gabriel
Je suis bien arrivé en Équateur malgré les protestations et blocages sur les routes, j’ai traversé la frontière entre Ipiales et Tulcan.
Dès mon arrivée, j’ai été chaleureusement reçue par Wendy une amie de Juan Carlos, le président de l’association Huntington du Costa Rica.
Wendy vit à San Gabriel, un village dans la montagne où elle exerce ses fonctions de médecin généraliste.
Nous avons visité différents endroits et j’ai eu l’occasion de faire de nombreuses rencontres.
À San Gabriel, j’ai collaboré avec deux radios locales afin de diffuser mon projet et identifier des personnes qui ont un lien avec la maladie de Huntington. En Équateur, nous n’avons aucune information concernant le réseau « huntingtonien », il n’existe aucune association et nous sommes dans l’incapacité d’identifier les familles touchées par la maladie.
San Gabriel est une ville située dans l’état de Carchi (au nord de l’Équateur) et culmine à plus de 3 000 m d’altitude. J’ai découvert une spécialité culinaire qui m’a très surpris ici, la glace au fromage râpé, et je dois avouer que c’était plutôt bon.
Le lendemain de mon arrivée, ils ont trouvé un accord entre le gouvernement et les communautés indigènes, après plusieurs semaines de protestations. L’ensemble du réseau routier a été libéré, je vais donc pouvoir pédaler sans encombre.









Tabacundo
Nous partons visiter la famille de Wendy à Tabacundo, un village dans la « sierra » et notamment célèbre pour sa production à échelle mondiale de fleurs destinées à l’exportation.
La famille de Wendy vit de l’agriculture, ils vivent dans un corps de ferme et élèvent différentes espèces, dont le cochon d’Inde, qui est une viande très appréciée en Équateur.
Augusto et Magdalena possèdent également de nombreuses terres où ils cultivent principalement du maïs. Nous avons visité les alentours en tracteur, une superbe expérience.
Les paysages environnants sont vraiment impressionnants, nous sommes à plus de 3 000 m d’altitude déjà et nous pouvons observer au loin des sommets qui culminent jusqu’à 5 000 m d’altitude. Le volcan « Cayambe » est observable depuis notre position et l’on peut distinguer une cape de neige à son sommet. L’Équateur est un pays avec de nombreux volcans et très montagneux.








Quito
Quito est la capitale et ville la plus peuplée de l’Équateur et se situe dans la province de Pichincha. Elle s’étend sur plus de 50 km et culmine à une altitude de 2 800 m sur les flancs du volcan « Pichincha ». En langues aborigènes, Quito signifie « le centre du monde.
Le centre historique de Quito est l’un des plus grands et des mieux préservés des Amériques. En 1978, Quito a été le premier site du patrimoine culturel mondial déclaré par l’UNESCO.
La ville regorge de culture et d’activités, et j’ai adoré visiter cette magnifique capitale.








Volcan « Cotopaxi »
Le « Cotopaxi » est un volcan actif des Andes, situé dans la région de Latacunga et c’est le deuxième plus haut sommet d’Équateur, atteignant une hauteur de 5 897 m.
Cotopaxi vient de la langue Cayapa. « Coto » signifie « cou », « pagta » signifie « soleil » et « shi » peut être traduit par « doux ». Littéralement : « Doux cou du soleil »
J’ai profité au maximum de ce parc, puisque dans un premier temps, je l’ai parcouru à vélo et le jour d’après, j’ai trouvé un guide sur place pour grimper jusqu’à son sommet.
Nous avons dormi dans un refuge à 4 800m et avons commencé l’ascension à 1h du matin.
Crampons, piolet et cordée, car il y a des glaciers avec de nombreuses crevasses.
La fin de l’ascension était vraiment intense, la pente devenait beaucoup plus raide et les crampons n’accrochaient plus, car la neige était trop molle. Chaque pas, je m’enfonçais et dépenser beaucoup d’énergie et à cette altitude, un tel effort est très énergivore.
Malgré la difficulté, nous arrivons finalement au sommet pour le lever du soleil, le spectacle était vraiment magique. J’ai battu mon record d’altitude, 5 897 m, je n’étais jamais monté aussi haut auparavant et c’est très intéressant de voir comment notre corps réagit à cet environnement.










Volcan « Quilotoa »
Le volcan « Quilotoa » se trouve à 178 km au sud-ouest de Quito, la capitale de l’Équateur, dans la province de Cotopaxi, près de Latacunga.
Ce site regorge de sentiers de randonnées et il y a un accès spécial au cratère du volcan qui est aujourd’hui une lagune.
Il est également possible de faire une randonnée sur plusieurs jours et passer par des villages aborigènes où l’on parle encore le « Kichwa ».




Volcan « Chimborazo »
On continue la série des volcans et cette fois-ci, nous arrivons au volcan le plus haut d’Équateur qui culmine à 6 268 mètres d’altitude.
Les chercheurs conviennent que le sommet du volcan Chimborazo est le point le plus éloigné du centre du noyau terrestre (et donc le plus haut sommet du monde) et le point le plus proche du soleil.
Quand j’arrive à vélo dans le parc, je m’aperçois de l’immensité de ce dernier, il impose le respect rien que par sa taille.
Les conditions météo dans le parc sont difficiles, rendant l’accès à vélo très challengeant. Heureusement, une personne en camionnette me propose de m’emmener jusqu’à l’entrée du parc et ainsi éviter toute la montée.
C’est ainsi que je me retrouve à 4 800 m d’altitude avec le vélo et il me reste plus qu’à traverser le parc en descendant.
La nature est fabuleuse et j’observe même des vigognes.
La vigogne est un animal sauvage vivant dans les hautes zones alpines des Andes. Ils sont parents des lamas et sont les ancêtres des alpagas.
Le soir, lorsque je cherche un endroit pour poser la tente, je trouve un endroit parfait en face du volcan et profite de ce panorama unique.








Cuenca
Cuenca est la capitale de la province de l’Azuay et culmine à 2 500 m d’altitude, c’est une ville touristique, célèbre pour son architecture coloniale unique.
Cuenca regorge de culture et j’en ai profité pour visiter de nombreux musées.
Lorsque j’ai campé aux environs de Cuenca, j’ai fait la rencontre de Victor Manuel qui est agriculteur. En effet, je campais sur ses terres et il m’a d’abord interrogé sur ma présence avec sa machette à la main. Après quelques minutes, nous avons sympathisé et il m’offrait le café. Le lendemain matin à mon réveil et à ma grande surprise, il m’offre un petit-déjeuner. Ce genre de rencontre lorsque l’on voyage à vélo et que l’on dort dehors, me fascinent, ca permet d’avoir des échanges vraiment authentiques avec les gens. Bien souvent, ils sont intrigués par notre présence et une fois que l’on a ouvert la discussion, ces derniers se montrent très hospitaliers.






Au total en Équateur, j’ai parcouru 1 200 km et 24 000 m de dénivelé positif.
Je suis resté dans la montagne pendant toute ma traversée, évitant la chaleur et humidité des côtes que je redoute énormément. Depuis le sud de la Colombie, je suis déjà dans la cordillère des Andes.




